Quel est l’état de l’activité depuis le début du confinement ? L’immobilier reste-t-il une valeur refuge ? Faut-il s’attendre à une baisse des prix en sortie de crise ? Jean-François VIGNERON, directeur général de REALITES Immobilier, fait le point sur la situation et tord le cou à certaines idées reçues dans une interview forcément « visio ».
Quel est l’état de l’activité depuis le début du confinement ?
Jean-François VIGNERON : « C’est une excellente nouvelle : l’activité est restée très soutenue lors de la première semaine de confinement. Chez REALITES, nous avons anticipé en mettant en place, dès le 16 mars, des solutions opérationnelles pour dématérialiser l’ensemble du processus d’achat de nos clients.
Notre call-center est ainsi toujours sur le pont et propose à nos contacts des rendez-vous en visio, qui nous permettent de les accompagner et de les conseiller avec le même niveau de qualité qu’un rendez-vous « physiques ». Nous avons ainsi pu en planifier une centaine sur la semaine du 16 mars.
Nos partenaires bénéficient également de la signature électronique pour l’ensemble des contrats de réservation. C’est un fonctionnement sur lequel nous ne reviendrons pas en arrière !
La semaine du 16 mars nous a ainsi permis de réserver plus d’une vingtaine de nouveaux contrats, légèrement en-deçà de notre rythme habituel, mais bien au-delà de nos espérances au vu de la situation.
Cela prouve que la crise actuelle est bien sanitaire et n’a rien à voir avec les paramètres de celle de 2008. Certes, nos clients sont confinés, mais ils peuvent ainsi se pencher sur leurs projets de vie, notamment l’immobilier, que ce soit pour une nouvelle résidence principale ou pour investir.
L’immobilier est-il toujours une valeur refuge ?
Plus que jamais ! On a vu ces dernières semaines que la Bourse dévissait sévèrement ; c’est une volatilité qui n’existe pas dans l’immobilier. Depuis la fin des années 1990, la valeur intrinsèque d’un patrimoine immobilier n’a cessé de se revaloriser. Nous sommes bien sur un placement pérenne.
On a pu lire que l’immobilier n’était plus une valeur refuge car les loyers allaient être gelés. Il ne faut pas faire d’amalgame : les annonces gouvernementales sur le gel des loyers concernent uniquement les locaux d’activité, commerces, etc., dans le but de protéger les PME. Là, on ne touche pas au monde du logement qui lui, est protégé. Le confinement impose en effet aux locataires de ne pas déménager : les propriétaires-bailleurs vont donc continuer de percevoir leurs loyers pendant le confinement.
« Personnellement, j’ai tendance à m’interroger sur un projet lorsqu’il est commercialisé à coups de remises »
Faut-il s’attendre à une baisse des prix en sortie de crise ?
Le marché de l’immobilier reste tendu : nous avons beaucoup de demandes et très peu d’offres. La France est exposée à une carence de logements depuis de nombreuses années et le confinement n’y changera rien. Les prix vont donc se maintenir, voire augmenter sur certains secteurs.
Personnellement, j’ai tendance à m’interroger sur un projet lorsqu’il est commercialisé à coups de remises. Soit c’est sa qualité qui est en cause, soit le positionnement de son prix qui n’est pas cohérent avec son marché.
Je reviens sur les marchés financiers : toutes les personnes qui fuient la Bourse ces derniers temps font autant d’arbitrages en faveur de l’immobilier. Les gens sécurisent leur capital pour le reporter sur l’immobilier, ce qui leur assurera une rentabilité pérenne et, justement, anti-crise.
Un conseil pour les futurs acquéreurs ?
Profitez de cette parenthèse dans nos vies pour mûrir vos projets et, peut-être, passer à l’acte d’achat. Les taux sont bas, vous avez du temps à y consacrer : prenez-le.
Un dernier mot à la #TeamREALITES ?
Je salue tous les collègues de REALITES qui travaillent de chez eux, ceux qui ont moins d’activité et pour qui le temps doit être long. Je pense bien fort à vous tous, prenez soin de vous et à très très vite ! »
