Dimanche 29 octobre, 13h17, c’est au Havre, dans une mer déchaînée, que le coup d’envoi de la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre est donné. Les deux skippers REALITES, Fabrice CAHIERC et Aymeric CHAPPELLIER, prennent le départ à la barre du trimaran du Groupe pour rallier la Martinique dans une course pleine de rebondissements.
Un départ reporté en raison de conditions météorologiques difficiles
Quelques 24 heures après le départ, de fortes dépressions en Atlantique sont annoncées, vents de 80 nœuds (soit environ 148 km/h) et mer de 10 mètres, mettant ainsi en péril les skippers et leur parcours vers Fort-de-France. Pour des raisons de sécurité, les organisateurs sont alors contraints de modifier le parcours de la course, une grande première, en ajoutant une escale à Lorient évitant ainsi de faire courir des risques aux marins et à leurs bateaux. Le trimaran REALITES franchit la ligne d’arrivée de cette première étape à Lorient le lundi 13 octobre à 13h54min. A l’abri, les Ocean Fifty et les Class 40 attendent l’amélioration des conditions météorologiques avant de repartir en mer.
Lundi 6 novembre, la course reprend, le trimaran REALITES dans les starting-blocks
Après de longues journées d’attente et d’incertitude, l’organisation a acté sur un nouveau départ ce lundi 6 novembre. Du fait du contexte météorologique, la reprise de la course s’annonce palpitante pour les marins, avec un parcours revisité pour toutes les classes afin d’éviter de nouvelles dépressions. Du côté des Ocean Fifty, les bateaux prennent le cap de Fort-de-France et font désormais route vers les îles du Cap-Vert.
Découvrez les impressions de Fabrice CAHIERC, au ponton de Lorient :
« On est parti du Havre en configuration « safe » avant de lâcher les chevaux. Mais le bateau est arrivé à Lorient, complètement sain et sauf, sans dégâts à bord. C’est super satisfaisant ! Au début de ce retour en course, il va falloir se méfier, il y aura des grains, et il ne faudra pas traîner pour éviter la dépression qui arrive. Ce sera assez schizophrénique comme début. Il faudra à la fois être rapides et très prudents, avec potentiellement des bonnes rafales et surtout des vagues et beaucoup de mer. Après 24-48 heures, on devrait être sortis des ronces. Mais la course va aussi prendre très rapidement un tour très tactique. On va traverser une dorsale, des molles, dans des conditions plutôt favorables pour le bateau, très à l’aise dans les airs médium à faibles. »
Crédits photos : Vincent Olivaud